GIGN, RAID, GSPR… les montres des soldats d’élite fascinent
Quand les plus grands noms de l’horlogerie s’invitent à leur poignet, ces hommes de l’ombre deviennent les meilleurs ambassadeurs qui soient pour asseoir leur réputation de sérieux.
Vous ne verrez jamais leur visage. Cachés derrière leur cagoule et un acronyme (GIGN, RAID, BRI, COS…), les membres des unités d’élite sont des hommes de l’ombre. Mais leurs montres, elles, prennent de plus en plus la lumière. L’une d’elles va d’ailleurs être mise à l’encan chez Artcurial, à Monaco, le 19 janvier prochain: une Omega Speedmaster RAID, no 1/250, série spéciale développée en 2018 pour le groupe d’intervention de la police nationale
Question de confiance
À tout seigneur, tout honneur: c’est le GIGN qui aura ouvert le bal horloger des montres d’unités d’élite dans l’Hexagone. Depuis les années 2000, plus d’une quinzaine de marques ont travaillé pour le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, de Breitling à Ebel, Bell & Ross, BRM, G-Shock, Rolex et, tout récemment, Panerai. Mais aussi de jeunes maisons proposant des pièces plus opérationnelles, telles MAT Watches et Ralf Tech.
Comment naissent ces modèles? Tout est question de confiance, d’amitié, de bouche-à-oreille. Une création imaginée pour une unité entraînant la naissance d’une autre. «Nous sommes nombreux à toujours avoir une montre au poignet et à être prêt à y investir un peu d’argent, confie René (le prénom a été changé), membre du Raid. Tu en es content et fier. J’ai participé à pas mal d’opérations, mais je me rappelle exactement laquelle je portais sur chaque affaire.» Sa préférée: une MAT Watches noire, commandée par l’association du Raid en 2005 à l’occasion de ses 20 ans.
Par ailleurs, ces séries limitées sont également de bons placements (à condition de ne pas banaliser le genre). «Déjà, pour les unités, elles donnent l’opportunité de porter une belle montre à un prix avantageux», conclut l’horloger. «Leurs membres et les anciens peuvent se les offrir à un tarif préférentiel, confirme Thierry Serna. Mais elles sont aussi très intéressantes pour les collectionneurs: l’Omega frappée du logo du Raid proposée à 6000 euros il y a un peu plus de deux ans en vaut plus du triple aujourd’hui. Et la Rolex réalisée à 120 exemplaires pour les 45 ans du GIGN en 2014 affiche une cote de plus de 40.000 euros de nos jours.» Quant à la Tudor éditée à l’occasion des 25 ans du COS en 2018, elle est déjà en passe de devenir un collector… Comme les Tudor Submariner de dotation produites pour le compte de la Marine nationale à partir de 1964 et décommissionnées dans les années 2000.J’ai participé à pas mal d’opérations, mais je me rappelle exactement quelle montre je portais sur chaque affaire.
Un membre du Raid